Une vaste étude coréenne révèle que les inhibiteurs du co-transporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) pourraient protéger contre le développement de maladies rhumatismales auto-immunes chez les adultes atteints de diabète de type 2, comparativement aux sulfamides hypoglycémiants.
L’étude a analysé les données de plus de 2 millions de patients diabétiques issus d’une base nationale de santé sud-coréenne. Après ajustement, les chercheurs ont comparé plus d’un million de nouveaux utilisateurs d’inhibiteurs de SGLT2 à un nombre équivalent d’utilisateurs de sulfamides.
Au cours d’un suivi médian de neuf mois, le taux d’incidence pondéré des maladies rhumatismales auto-immunes était de 51,9 pour 100 000 personnes-années chez les patients sous inhibiteurs de SGLT2, contre 58,4 chez ceux sous sulfamides. L’utilisation d’un inhibiteur de SGLT2 était ainsi associée à une réduction significative du risque de survenue d’une maladie auto-immune rhumatismale (HR = 0,89). Les résultats se sont révélés cohérents quel que soit l’âge, le sexe, la présence d’une maladie cardiovasculaire ou l’obésité.
Les auteurs soulignent que ces données doivent être confirmées dans d’autres populations et explorées chez les patients déjà atteints de maladies rhumatismales.
« Ces résultats ouvrent une piste intéressante : au-delà de leurs effets métaboliques et cardiovasculaires, les inhibiteurs de SGLT2 pourraient également exercer une action immunomodulatrice protectrice », concluent les chercheurs.
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L’équipe de rédaction Tempo Today