De nouvelles données, examinées lors d’une réunion publique de la FDA en mai 2025, offrent l’image la plus précise à ce jour des risques liés à l’usage prolongé d’opioïdes.
Dans une cohorte prospective de patients initiant un traitement par opioïdes à action prolongée (> 1 mois) ou à action rapide (> 3 mois), plus d’un patient sur cinq a déclaré un mésusage au cours de l’année suivante, plus d’un sur douze a eu un usage non thérapeutique, entre un sur sept et un sur neuf répondait aux critères de l’opiod use disorder (OUD).
Une autre étude transversale a montré que 27,1 % des patients utilisant des opioïdes à action prolongée remplissaient les critères d’OUD.
Ces travaux, fondés sur des outils diagnostiques validés et des entretiens cliniques structurés figurent parmi les plus rigoureux réalisés à ce jour. Ils démontrent que les risques cumulatifs sont substantiels et probablement sous-estimés par de nombreux patients et prescripteurs.
En revanche, les bénéfices restent mal documentés. Malgré leur autorisation pour le traitement de la douleur chronique, peu d’opioïdes disposent de données robustes attestant d’une amélioration fonctionnelle durable ou d’un bénéfice comparatif à long terme face au placebo, aux thérapies non opioïdes ou multimodales. Les études au-delà de 12 semaines demeurent rares et les preuves d’efficacité insuffisantes pour orienter des décisions pleinement éclairées.
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L’équipe de rédaction Tempo Today