Une analyse révèle une augmentation mondiale des maladies infectieuses post-covid

Une nouvelle analyse de données provenant de 60 organisations et agences de santé publique a révélé une forte augmentation mondiale des maladies infectieuses courantes, notamment la grippe, la rougeole, la tuberculose et la coqueluche.

Depuis le début de l'année 2022, l'incidence d'au moins une des 13 maladies infectieuses a été multipliée par dix dans 44 pays par rapport à la situation prépandémique, selon l'analyse réalisée par la société britannique Airfinity, spécialisée dans la prévision des maladies, et le site d'information américain Bloomberg.

Les experts ont déclaré qu'en l'absence de précédent historique, ils ne pouvaient pas expliquer entièrement la recrudescence des maladies infectieuses.

Jeremy Farrar, responsable scientifique à l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré au BMJ : "L'ère scientifique moderne n'a jamais connu de pandémie aiguë, rapide et dévastatrice. La dernière grande pandémie dévastatrice remonte à 1918, alors qu'il n'existait ni vaccin, ni diagnostic, ni traitement. Nous sommes en terrain inconnu.

Toutefois, les scientifiques d'Airfinity ont déclaré que la baisse des taux de vaccination pendant la pandémie, en particulier chez les enfants, en raison de la rupture des chaînes d'approvisionnement et de la limitation de la vaccination pendant les périodes de confinement, sera probablement un facteur important pour la rougeole, la polio, la tuberculose et la coqueluche, qui sont toutes des maladies évitables par la vaccination.

Kristan Piroeva, analyste des risques biologiques chez Airfinity, a déclaré au BMJ : "Il existe une corrélation bien documentée entre la baisse des taux de vaccination et l'augmentation de l'incidence. Aujourd'hui, la baisse des taux de vaccination permet aux populations de rester vulnérables et aux agents pathogènes de se propager".

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https://www.bmj.com/content/385/bmj.q1348