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Le contexte COVID-19 a mis en lumières certaines questions éthiques

Le Pr Bernardo Carpiniello (Italie) a, lors de sa lecture, posé certaines questions générales au-delà des classiques guidelines de prise en charge des malades. La COVID-19 a en effet mis en évidence la vulnérabilité des personnes atteintes de troubles mentaux et une série de préoccupations concernant leur état. Tout d’abord, le risque qu’ils reçoivent des soins médicaux médiocres en raison du fait d’être doublement affecté par un trouble mental et l’infection COVID, en plus des nombreux autres obstacles dont la pauvreté, un logement marginal ou la mauvaise alimentation. De plus, dans certains pays, dans une situation où la demande de soins intensifs a dépassé les installations de traitement disponibles, le dilemme éthique tragique concernant le choix des personnes à sauver a été résolu en favorisant les patients en meilleure santé et / ou plus jeunes, les personnes qui ont plus de chances de guérison, excluant ainsi, parmi d’autres, des personnes âgées souffrant de troubles mentaux graves tels que la démence. Dans d’autres pays, des préoccupations éthiques se sont posées liées au risque d’hospitalisation involontaire de personnes atteintes de maladie mentale, principalement en raison de la forte probabilité que ces patients enfreignent la distanciation physique et d’autres règles de sécurité. Les mesures de distanciation sociale ont déterminé, entre autres, des obstacles pertinents pour l’accès aux services de soins psychiatriques, avec l’adoption de la « télépsychiatrie », une mesure qui a malheureusement coupé un grand nombre de patients de leurs soignants car ils n’y ont pas eu accès en raison des obstacles posés par leur propre conditions mentales et par l’absence des technologies nécessaires.

Ref : EPA 2021 abstract NPA0003

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