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Pourquoi le bien-être mental culmine en été

Une étude d’une équipe de psychologues de l’Université de Binghamton (New York) publiée cet été dans le Journal of Affective Disorders Report confirme une intuition : le bien-être mental, dans la population générale, est plus fréquent en été puis décline en automne. Pourquoi ? Leurs résultats mettent en évidence  majoritairement  le mode de vie, la meilleure qualité de l'alimentation et une pratique de l’exercice plus soutenue durant l’été.
De nombreuses études ont mis en avant les bienfaits de l’exercice sur la qualité et la satisfaction de vie, d’autres études ont suggéré les bénéfices de certains antioxydants des fruits et des légumes sur le bien-être mental. Ici, l’équipe précise la nature des associations entre la qualité de l'alimentation, la qualité du sommeil, l'exercice, les changements saisonniers et la détresse mentale chez les hommes et les femmes, et en fonction de l’âge.

Lorsque les chercheurs analysent les donnée sur l'alimentation, le sommeil, le bien-être général, l'exercice et la détresse mentale de personnes d'âges différents suivis sur 4 semaines en été et en automne, et durant 2 ans, leur analyse constate :
-l’association entre une alimentation de bonne qualité et le bien-être mental, quelle que soit la période étudiée ;
- l’association entre une bonne qualité de sommeil et le bien-être mental et général ;
- l’association entre une bonne qualité de sommeil et une meilleure qualité de l'alimentation et une fréquence d'exercice plus élevée ;
-un impact des changements saisonniers sur la qualité de l'alimentation et la santé mentale dont une baisse des niveaux de détresse mentale en été par rapport à l’automne.

En fait, ce sont les facteurs de mode de vie qui apparaissent conduire l’évolution des changements de bien-être ou de détresse mentale au cours des saisons. « L'association entre l'alimentation, le sommeil, l'exercice et ces changements saisonniers de bien-être mental est complexe et multidimensionnelle. Un changement dans un facteur de mode de vie peut modifier l’adhésion aux autres et par conséquent, avoir un impact sur l'humeur » concluent les chercheurs.

Il s’agit donc bien, pour les médecins de soins primaires, les nutritionnistes et les professionnels de santé d’opter pour une approche globale du patient et de son mode de vie, en cas de suspicion ou de diagnostic de détresse mentale.

Réf : Journal of Affective Disorders Reports July 2021 DOI : 10.1016/j.jadr.2021.100157 Dynamic associations between daily alternate healthy eating index, exercise, sleep, seasonal change and mental distress among young and mature men and women.

 

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