L’horizon
50 rue du Moulin - 1325 Chaumont-Gistoux
www.restaurantlhorizon.be
Ouvert jeudi et samedi en soirée uniquement, vendredi et dimanche midi et soir
Texte : Marc Vanel
Jovial et souriant, Alexandre Ciriello n’a que 28 ans mais déjà 8 ans d’expérience. Il a en effet ouvert son restaurant à 20 ans, juste après sa formation à l’Ecole hôtelière provinciale à Wavre. Pas tout seul certes. Ses parents, qui exploitaient déjà le restaurant Le Caprice à Wavre, l’ont épaulé et travaillent toujours avec lui mais, à présent, c’est Alexandre qui gère les fourneaux et dirige ses parents.
“Nous avons une petite équipe, décrit Alexandre. Donc mon père avec moi en cuisine, un plongeur, 2 personnes en salle, le sommelier et ma maman. Et nous n’avons que 14 places. Il y en avait quelques-unes en plus au début, mais on a préféré travaillé un peu moins et vivre mieux. Au cours des années, notre menu a évolué. Après la crise sanitaire, j’ai remplacé la carte par un jeu de cartes (je déteste les codes-QR) avec les différentes étapes d’un voyage culinaire aux quatre coins du monde, en 4 à 7 services avec, comme plat signature, la tartelette de Chaumont-gistoux au crabe tourteau, oursin et caviar osciètre. Chaque étape a sa spécificité. Nous proposons de la langoustine à Bali, huître et caviar à la mer du Nord, wagyu et trompettes de la mort à Tokyo, etc., tous plats que l’on aurait pu manger là-bas. Je prépare également un menu Omakase végétarien où c’est moi qui décide des plats. J’ai vraiment cette curiosité d’aller chercher des plats ailleurs, en Afrique s’il faut, et les explorer. On fait beaucoup d’essais et de tests. Encore ce matin, on a essayé des choses avec un dessert sur l’amertume, c’est vraiment une cuisine que j’aime qualifier de curieuse. »
Voyages, voyages
Mais ces influences ne sont pas sorties de livres, elles proviennent de véritables voyages effectués par Alexandre.
« Oui, j’ai beaucoup voyagé, confirme-t-il. L’an dernier, je suis allé à Taïwan, Canton, Hong Kong, Macao et au Japon, en seulement 6 mois. Pas exactement pour le loisir ca,r à chaque fois, j’ai travaillé dans des consulats ou dans le cadre de missions avec Monde Sélection qui travaille aussi avec les Mastercooks. C’était très varié, je n’ai pas beaucoup visité mais j’en ai profité pour goûter plein de choses. »
Ce voyage culinaire ne déroute-t-il pas les clients ? « Pas du tout, au contraire, car depuis que l’on propose cette formule avec les destinations, les gens sortent de leur intimité pour partager les voyages qu’ils ont eux-mêmes faits dans ces villes et ça c’est chouette. Par exemple, pour Tokyo, ceux qui y sont déjà allés disent ce qu’ils ont aimé ou pas du tout, on est vraiment sur un moment d’évasion où chacun raconte ses histoires. C’est un vrai moment d’échange et de partage. C’est beau et vraiment chouette. C’est une formule que je suis content d’avoir. »