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EPA 2021 : La fréquence cardiaque : un biomarqueur de sévérité des troubles bipolaires ?

Une étude présentée lors de congrès de l’EPA concernait la sévérité des troubles bipolaires de type I et II, et son lien avec la variabilité de la fréquence cardiaque des patients. Ce que les chercheurs appellent l’“IBI” pour Illness Burden Index intègre différents indicateurs de l’impact de la maladie bipolaire semble en effet lié à la variabilité de la fréquence cardiaque.  Le Dr Abigail Ortiz de Toronto, Canada, expliquait ainsi que leur étude a inclus 53 patients avec une maladie bipolaire I ou II qui ont été équipés d’un t-shirt de sport équipé d’un moniteur ECG (Zephyr, Medtronic) à porter durant 24 heures. Les investigateurs ont collecté les caractéristiques de base cliniques et démographiques, et les patients auto-évaluaient selon différentes échelles leur fonctionnement cardiovasculaire, ainsi que divers aspects de sévérité de leur maladie : durée, nombre et type d’épisodes précédents, antécédents familiaux, etc…

Leur analyse a permis de développer leur score IBI, qui intègre 10 facteurs cliniques. La majorité (66%) des patients étaient des femmes, d’un âge moyen de 44 ans, 90% étaient blancs et le BMI moyen était de 29.3 kg/m2. 55% des patients souffraient d’un trouble bipolaire de type II et 60% étaient euthymiques au début de l’étude.

4 variables cliniques majeures étaient corrélées avec une variabilité de la fréquence cardiaque réduite : la durée de la maladie, le nombre d’épisodes dépressifs, la durée des épisodes maniaques ou hypomanes les plus sévères et l’histoire familiale en termes de suicide. Les résultats ont montré que plus le trouble bipolaire était sévère, plus basse était la variabilité des pulsations cardiaques.

Ref : European Psychiatric Association (EPA) 2021 Congress: Abstract O006. Presented April 10, 2021.

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