Il y a quelques mois, le professeur Eric Constant (Service de Neuropsychiatrie, Clinique Notre-Dame des Anges, Liège) publiait dans un supplément de la Revue Médicale de Liège un article incitant à un monitoring strict longitudinal des complications neuropsychiatriques liées à la COVID-19 et ce, à travers tous les âges de la population. Car si l’on sait que la COVID-19 constitue un facteur de stress majeur dans la population, de par la confrontation à notre vulnérabilité sur le plan physique, notre peur de mourir, le bousculement important de nos habitudes de vie liées au confinement et la difficulté de nous projeter dans le futur sont évidents, d’autres complications neuropsychiatriques en lien direct avec l’infection virale du système nerveux central ou secondaires à la tempête immunitaire sont à craindre à court terme (encéphalopathies, myopathies, anosmie, agueusie), mais aussi à moyen et long termes (dépression, troubles anxieux, schizophrénie, syndrome de stress posttraumatique, syndrome de Guillain-Barré, maladie de Parkinson ou affections neurodégénératives).
Réf : E.Constant, Complications neuro-psychiatriques de la COVID-19, Rev Med Liege 2020; 75 : Supplément : S119-S122