35 ans d’expertise dans le secteur médical et pharmaceutique

Oxygénothérapie : pour qui ?

Le docteur D. Butenda (UCL Namur) nous rappelait que l’oxygène est considéré comme un médicament et que le recours à l’oxygénothérapie a pour principal objectif thérapeutique de corriger l’hypoxie tissulaire ou cellulaire qu’elle soit secondaire ou non à une hypoxémie artérielle. Elle reste la première étape du traitement symptomatique de toute insuffisance respiratoire aiguë.

Dans la BPCO, 2 études prospectives randomisées dans les années 80 ont évalué l’effet de l’oxygénothérapie chronique chez les patients BPCO avec hypoxémie persistante en dehors des exacerbations sur une longue période (PaO2 ≤ 55 mmHg ou PaO2 ≤ 60 + HTAP + polyglobulie) et ont montré son effet bénéfique de l’oxygène sur la survie. 

Par ailleurs, le nombre d’heures par jour pendant lesquelles le patient est sous oxygène est déterminant pour l’effet bénéfique sur l’O2 sur la survie (19h > 15h > O2 nocturne seul). Par contre, chez les patients BPCO avec des formes moins sévères d’hypoxémie, il n’a jamais été démontré un effet positif de l’oxygénothérapie sur la survie du patient. En pratique, l’oxygénothérapie à domicile de courte durée est souvent indiquée en cas d’hypoxémie aiguë consécutive à une exacerbation de BPCO, une insuffisance cardiaque aiguë, une pneumonie, une exacerbation d’asthme, etc. ou en cas d’hypoxémie chez les patients palliatifs ou encore en cas de cluster headache. 

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