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Place des capteurs chez les patients DT2 : aspects cliniques & économiques

D’après une présentation du Dr Philippe Oriot (Centre Hospitalier de Mouscron) et du Pr Christophe De Block (UZA).

Les études démontrent que la surveillance continue du glucose présente des avantages significatifs pour les patients atteints de diabète de type 2, indépendamment de leur traitement ou de leur âge.

En 2022, 166.839 diabétiques étaient soignés par insuline en Belgique, dont 55.000 en Trajet de Soins, et 75.000 en Convention Diabète.

La surveillance glycémique permet l’autogestion de l’insulinothérapie. Les tests de glycémies capillaires restent la méthode la plus employée, mais l'adhésion est difficile. Pourquoi ?
Manque de temps, oubli, gène de faire un test en public, peur des aiguilles… sont les principales raisons invoquées. Par ailleurs, il est impératif d'accroître la disponibilité des outils de surveillance de la glycémie.

La surveillance continue du glucose est une révolution majeure pour les diabétiques. Il ne faut plus faire appel à un auto-piqueur mais à des capteurs placés sur ou sous la peau. Ce qui est mesuré, c’est le glucose interstitiel.

Cette mesure est fortement recommandée en cas d’insulinothérapie intensive (≥ 3 injections quotidiennes) d’autant plus si le patient a des hypoglycémies fréquentes ou sévères, non ressentie ou d'hypoglycémie nocturne et chez les femmes enceintes soignées par insulinothérapie intensive. En Belgique, ce système est remboursé pour les patients qui ont besoin d’au moins 4 injections par jour.

La surveillance continue offre de nombreux avantages : amélioration du contrôle glycémique, réduction de l'HbA1c, réduction du stress associé à la maladie, réduction du risque d'hypoglycémie, réduction des hospitalisations pour événement aigu lié au diabète.

Le Pr C. De Block conclut, « Pour les personnes qui reçoivent des injections quotidiennes multiples, cette méthode est rentable. Pour les autres groupes, il pourrait en être de même à l'avenir. Il faut y penser, en particulier chez les personnes atteintes de diabète de type 2 qui reçoivent quatre injections, c'est remboursé. Mais pensez-y aussi pour les personnes qui ne prennent que des doses basales ou des antidiabétiques oraux comme source de motivation ou comme outil éducatif pour faire comprendre comment l'amélioration de l'alimentation et de l'exercice physique peut avoir un effet significatif sur la réalisation des objectifs ».

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