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Diabète gestationnel : l’importance du screening et de la prise en charge

Les professeurs K. Benhalima (UZLeuven) et J.Ch. Philips (ULiège) ont interpellé les médecins de première ligne sur l’importance du dépistage et de la prise en charge du diabète de grossesse. Il est défini comme une diminution de la tolérance au glucose qui apparaît ou est constatée pour la première fois lors de la grossesse et sa prévalence connue atteint les 8 %. Cependant, étant donné le nombre accru de jeunes femmes atteintes de DT2 en âge de procréer et l’élaboration de nouveaux critères définissant le diabète gestationnel (DG), les études observationnelles montrent une prévalence actuelle d’entre 12 et 18%. Les risques principaux à court terme d’un DG sont la naissance d’un bébé macrosome (>4 kgs) et les hypoglycémies néonatales, en plus des risques lors de l’accouchement (prééclampsie, césarienne, etc…). A plus long terme, les risques pour la mère sont l’augmentation de 50% de l’apparition d’une intolérance au glucose ou d’un DT2 dans les 10 ans, une augmentation du risque CV ou de dépression post-partum ainsi qu’un risque important de refaire du diabète de grossesse lors d’une prochaine grossesse. Pour le bébé, on retrouve une augmentation des risques de troubles métaboliques, de surpoids et obésité, de dysfonction motrice et de syndrome d’inattention et d’hyperactivité.

Leurs messages à l’attention des médecins généralistes étaient donc très clairs : leur rôle est primordial pour dépister un éventuel diabète avant l’entame d’une grossesse, évaluer les facteurs de risque de DG en cas de grossesse, sensibiliser, expliquer et prescrire le dépistage de DG, suivre le traitement et continuer le contrôle après la grossesse, assurer les conseils hygiéno-diététiques à toutes les femmes à risque sur le plan métabolique et CV, mêmes jeunes. 

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