Tous les médecins devront-ils se mettre à la télémédecine dans le futur ?
Comment s’y mettre ? A quoi être attentif ? Telles étaient les questions abordées par l’ancien président de l’Absym, le docteur Philippe Devos (CHC-Mont Legia).
Son message vers ses confrères généralistes fut aussi percutant qu’ébranlant. « Aujourd’hui, la demande de téléconsultations de la part des patients est un fait, beaucoup plus importante que celle des médecins et que l’offre qu’ils en font. Si vous ne vous y mettez pas, les patients iront voir ailleurs, et certains spécialistes business l’ont déjà compris, voyez Proximus par exemple. Je vous conseille d’y adhérer pour les actes qui ne nécessitent pas une présence physique et, bien entendu, d’adapter votre comportement et vos habitudes à cette pratique, de vous équiper de manière professionnelle pour garantir une médecine virtuelle de qualité, et d’accepter des essais et erreurs.» L’ABSYM pense qu’on ne peut réaliser une téléconsultation que lorsque le niveau qualitatif de la relation équivaut à une consultation physique, défend qu’il relève de la responsabilité professionnelle du médecin de juger si la télémédecine est adaptée à un patient et demande que les autorités publient des recommandations de bon usage (consentement,…). D’après Philippe Devos, « la téléconsultation, quand elle est menée adéquatement, est une alternative crédible et avantageuse à la consultation et pourrait améliorer le positionnement du patient au centre des soins qui lui sont prodigués. »