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Les effets des antidiabétiques sur l’insuffisance cardiaque

Ce sont des cardiologues, les professeurs J. De Sutter (UGent) et Ph. van de Borne (ULB), qui ont bousculé les idées reçues sur les divers effets des anti-diabétiques. En effet, des données récentes sur les effets de certains antidiabétiques sur l’insuffisance cardiaque ou les événements cardiovasculaires ont aujourd’hui bouleversé les recommandations thérapeutiques. Ainsi, les guidelines de l’ESC 2021 évoquent elles une recommandation en classe I de toutes les gliflozines, ces antidiabétiques inhibiteurs de la SGLT2, pour la prise en charge des patients avec insuffisance cardiaque et diabète. Un fameux changement si l’on se souvient des impacts négatifs sur les hospitalisations et l’insuffisance cardiaque d’autres classes d’antidiabétiques tels que les glitazones, les sulfonidés ou la saxagliptine. Il est connu aujourd’hui que les SGLT2 inhibiteurs réduisent les hospitalisations dues à l’insuffisance cardiaque et les événements cardiovasculaires de 22% et que les GLP-1 RA réduisent le risque d’infarctus myocardique, d’AVC, et de décès CV chez les patients diabétiques. On retiendra donc que les gliflozines (canagliflozine, dapagliflozine, empagliflozine, ertugliflozine et sotagliflozine) sont recommandées chez les patients avec un diabète de type 2 à risque afin de prévenir les hospitalisations pour insuffisance cardiaque, les événements CV majeurs, l’insuffisance rénale sévère et le décès CV. Les trois gliflozines étudiées pour cette indication sont également recommandées pour traiter les patients avec un DT2 et une insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection réduite pour réduire les hospitalisations et les décès. L’avenir nous dira si on utilisera un jour ces molécules pour les IC moins sévères ou même chez les patients sans diabète…

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