L’édito de notre Dir Med : « PFAS : Pour Faire Avancer la Santé ? »
PFAS, Quatre lettres dont quasi-personne n’avait entendu parler avant l’affaire de l’eau contaminée en Wallonie. Sauf peut-être, la ministre écolo de l’environnement qui depuis janvier 2021 était informée d’un taux excessif de PFAS dans certaines eaux de distribution Wallonne… « J’avais demandé un complément d’analyse dont je n’ai jamais reçu les résultats » a-t-elle déclaré à la presse, tout en virant un membre de son cabinet tenu pour responsable de la rétention de cette information… En politique, on appelle cela un fusible !
Les Substances Per- et Poly-Fluoro-Alkylées (PFAS) sont également surnommés « produits chimiques éternels » en raison de leur très grande stabilité, qui les rend résistantes à la dégradation et persistantes dans l’environnement. Les PFAS forment une famille de plusieurs milliers de composants chimiques qui sont utilisés dans de très nombreux produits et biens de consommation, et dans divers procédés industriels.(1-2)
Les principaux produits contentant des PFAS(2)sont les revêtements antiadhésifs des emballages alimentaires, certains contenants antiadhésifs destinés à la cuisson (TeflonMD…), des produits imperméabilisants, retardateurs de flamme ou antitaches employés dans divers textiles (Gore-TexMD, ScotchgardMD…), divers cosmétiques et produits de soins, certains agents nettoyants, peintures, revêtements ou vernis, certains pesticides, divers composants de produits électroniques, photovoltaïques et piles, qui font partie de notre quotidien…
L’impact des PFAS sur notre santé peut avoir des conséquences non négligeables(1) surtout sur certaines populations à risque comme les femmes enceintes et allaitantes et les enfants en bas âge: la prééclampsie, un faible poids de naissance et une baisse de l’immunité vaccinale en sont quelques exemples. La présence de PFAS dans le sang a également été associée à un risque plus élevé de développer des perturbations hépatiques, des maladies thyroïdiennes, de l’obésité, une HTA, de l’hypercholestérolémie, du diabète, des problèmes de fertilité et des cancers…. Rien que ça !
Alors comme les PFAS se retrouve dans l’eau du robinet, moi aussi j’ai voulu savoir si l’eau potable de ma commune était consommable… Le premier site francophone sur lequel je suis tombé est celui de la SWDE (Société Wallonne des Eaux) qui vous demande d’entrer votre code postal et votre rue. Réponse : « La SWDE ne dessert pas votre localisation. Pour connaître votre distributeur d’eau, rendez-vous sur le site « www.aquawal.be » On recommence en cliquant sur « eau du robinet » et la réponse est pour le moins laconique: « La qualité de l'eau distribuée est en général excellente, selon le dernier rapport établi par le Service Public de Wallonie et disponible sur le site internet « www.environnement.wallonie.be » Cliquez alors sur ce dernier site et la réponse est « Ce site est inaccessible ». Idem avec le numéro vert gratuit mis à la disposition du public, le « 1718 » où la personne que vous avez en ligne n’est pas au courant qu’il s’agit du numéro d’information à la pollution au PFAS… Une vraie histoire belge !
Pour finir, c’est en allant sur le site VIVAQUA(3), à condition d’accepter TOUS les cookies, que je suis parvenu à obtenir quelques informations sérieuses sur la qualité de mon eau potable et sur son origine. Plus d‘une centaine de paramètres et composants y sont analysés chaque mois en commençant par la température, le chlore total, la couleur, l’odeur, la saveur, la turbidité, le pH et la dureté de l’eau. Celle-ci représente la teneur en calcium et magnésium dissous dans l’eau et s’exprime en °fH (degrés français) ou °dH (degrés allemands). En dessous des 5 °fH, l’eau est très douce, au-delà des 40 °fH, elle est très dure. Viennent ensuite un certain nombre d’autres éléments : sodium, potassium, bicarbonates, nitrates, sulfates… le cyanure, l’arsenic, l’aluminium, le plomb, le sélénium, le zinc, les benzènes, les pesticides, les chlorites et chlorates, le tritium et même l’uranium… Les bactéries coliformes, les Escherichia coli, les entérocoques, les clostridiums… et j’en passe…
Mais pas une ligne sur les PFAS, qui sont quand même, pas moins de 4700 ! J’ignore donc toujours si mon eau du robinet en contient et en quelle concentration ? Sachant que depuis mars 2023, les teneurs observées doivent normalement être deçà des 100 ng/l, même si cette norme n’entrera en vigueur qu’en 2026.(4) Après avoir été les derniers de la classe, nous voudrions sans doute faire figure de bon élève ?
Excellent week-end, sous eau, mais pas potable pour autant …
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Nous avons le plaisir de vous informer que le congrès annuel « Les rencontres d’Endocrinologie-Diabète » se tiendra le samedi 29 novembre au Holiday Inn Brussels Airport, ainsi qu’en ligne.
Cet événement, organisé par l’asbl EDUETHICS et sous l’égide des Professeurs Christophe De Block (UZ Antwerpen) et Régis Radermecker (U Liège), est devenu incontournable pour les médecins généralistes et les praticiens en diabétologie.
Il y sera question d’endocrinologie au sens large du terme mais aussi de traitement du diabète qui, au regard des nouveautés apparues ces dernières années, est en constante évolution. Autant de thèmes qui contribueront à la qualité de vie de patients toujours plus nombreux à souffrir de diabète.
One comment on “L’édito de notre Dir Med : « PFAS : Pour Faire Avancer la Santé ? »”
Comment chacune des sous-régionnettes de notre micro-royaume pourrait-elle disposer d’un institut de veille génotoxicologique humaine de haut niveau disposant de relais techniques pratiques directs sur le terrain ?
Bien sûr, yaka-fauquon…
Hélas, on en est loin ! Madame Alexia Bertrand, la secrétaire d'État au Budget a déclaré voici quelques jours :
« On va devoir tout regarder en soins de santé. Mais on va devoir tout regarder pour faire des gains d’efficience. Je pense à la surconsommation de soins. »
Faudrait enfin savoir ce que veut la population. Moins d’impôts et de taxes ou plus de services ?
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Comment chacune des sous-régionnettes de notre micro-royaume pourrait-elle disposer d’un institut de veille génotoxicologique humaine de haut niveau disposant de relais techniques pratiques directs sur le terrain ?
Bien sûr, yaka-fauquon…
Hélas, on en est loin ! Madame Alexia Bertrand, la secrétaire d'État au Budget a déclaré voici quelques jours :
« On va devoir tout regarder en soins de santé. Mais on va devoir tout regarder pour faire des gains d’efficience. Je pense à la surconsommation de soins. »
Faudrait enfin savoir ce que veut la population. Moins d’impôts et de taxes ou plus de services ?