Dentiste en cabinet privé, Julie Hourmont illustre, à travers un exemple concret, les limites du projet porté par le ministre Frank Vandenbroucke. Le plafonnement des honoraires met en péril la prise en charge de nombreuses affections. Parmi celles-ci, le bruxisme, un mal de plus en plus fréquent lié au stress.
« En dentisterie, la ‘maladie’ du siècle est le bruxisme, c’est-à-dire le fait de grincer ou de serrer des dents. La société actuelle génère une charge mentale de plus en plus importante, et notre cerveau n’est jamais vraiment au repos.
Je constate chez un grand nombre de mes patients un stress intense, parfois visible, parfois intériorisé. Ce stress entraîne des contractions accrues des mâchoires, pouvant provoquer des douleurs au niveau des muscles masséters et temporaux. Ces douleurs sont fréquemment perçues comme des migraines ou des douleurs dentaires.
Même après des cures de magnésium ou des séances de kinésithérapie, ces douleurs peuvent persister. La solution que nous proposons alors est la mise en place d’une gouttière anti-bruxisme de type Michigan, portée la nuit. Elle empêche l’occlusion complète de la bouche et, par conséquent, la contraction totale des muscles mentionnés ci-dessus.
C’est une solution très efficace. Mais le problème réside dans son prix conventionné, inférieur au coût de fabrication chez mon prothésiste. De plus, sa réalisation nécessite deux consultations : une pour la prise d’empreinte et une autre pour la remise. Sans supplément d’honoraires, il me sera impossible de continuer à proposer ce traitement indispensable à mes patients si le prix imposé par la convention devient la norme.
J’espère sincèrement que nous parviendrons à faire évoluer les choses ».
Référence : Union Belge des Prestataires de Soins.
L’équipe de rédaction Tempo Today
Il fut un temps où le "tarif conventionnel" des plombages de molaires était inférieur au seul coût de l'amalgame.
Il fut un temps où le "tarif conventionnel" tout entier des radiographies du thorax ne couvrait que la pellicule d'un seul cliché. Face ? Profil ? Mais pas les deux et certainement pas la face et les deux profils ! Et nada pour la radiologie.
Autre blague, bien actuelle: "Trois ou plus de trois plaies K 30"! Souvenir: à deux, quatre heures à suturer un ouvrier passé au travers d'une verrière. Des dizaines de fils. L'anesthésiste de l'établissement pour contrôler la dose de Xylo.
Ccl: non seulement leurs représentant mais les Belgicains eux-mêmes (et surtout) s'en foutent.
Et comme dit VdTrump: "Les soins doivent être abordables pour chacune et chacun."