Connue depuis les années 1960 pour sa fonction de déstockage des graisses, la lipase hormono-sensible (HSL) vient de dévoiler une facette inattendue de son activité. Une équipe de chercheurs a démontré que cette enzyme, essentielle à la mobilisation des lipides, agit également dans le noyau des cellules graisseuses.
Traditionnellement, la HSL est décrite comme l’interrupteur qui libère les graisses stockées dans les adipocytes lorsque le corps a besoin d’énergie. Son absence devait logiquement conduire à une accumulation excessive de graisses. Pourtant, les chercheurs observent le phénomène inverse : des souris dépourvues de HSL, ainsi que des patients porteurs de mutations du gène correspondant, présentent une réduction du tissu adipeux, typique d’une lipodystrophie. Ce paradoxe a conduit les scientifiques à explorer de nouveaux territoires cellulaires.
L’équipe a montré que la HSL ne se limite pas à la surface des gouttelettes lipidiques : elle est également localisée dans le noyau des adipocytes. À cet endroit, elle interagit avec d’autres protéines et participe à la régulation des gènes nécessaires au maintien d’un tissu adipeux fonctionnel. Ce rôle nucléaire, finement modulé par les signaux hormonaux, pourrait expliquer la perte de masse grasse observée en cas de déficit en HSL.
Dans un contexte où le surpoids touche près de 2,5 milliards de personnes dans le monde, cette avancée souligne l’importance de poursuivre les recherches fondamentales sur les mécanismes cellulaires du tissu adipeux.
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L’équipe de rédaction Tempo Today