Risque de démence : bouger au bon moment

Les chercheurs ont analysé des participants exempts de démence au départ, dont l’activité physique avait été mesurée à trois périodes : début de l’âge adulte (1979–1983), milieu de vie (1987–1991) et fin de vie (1998–2001). L’activité physique était auto-déclarée au moyen d’un indice composite tenant compte du temps passé à dormir et en activités sédentaires, légères, modérées ou intenses, puis répartie en quintiles. Les participants ont ensuite été suivis pour la survenue de démence toutes causes ou de démence Alzheimer jusqu’au 31 décembre 2023, avec une durée moyenne de suivi d’environ 37 ans pour le début de l’âge adulte, 26 ans pour le milieu de vie et 14,5 ans pour la fin de vie.

Au total, l’étude incluait 1.526 participants en début de vie adulte (âge moyen 36,7 ans), 1.943 en milieu de vie (âge moyen 54,0 ans) et 885 en fin de vie (âge moyen 71,0 ans), avec une proportion légèrement majoritaire de femmes dans chaque groupe. Au cours du suivi, 567 cas de démence toutes causes et 369 cas de démence de type Alzheimer ont été recensés.

Des niveaux plus élevés d’activité physique au milieu et à la fin de la vie étaient associés à un risque plus faible de démence. Les participants situés dans les quartiles supérieurs d’activité (Q4 et Q5) à la quarantaine–cinquantaine présentaient un risque réduit de démence toutes causes par rapport au quintile le plus bas (Q1), avec un HR respectivement de 0,60 et 0,59. De même, à un âge plus avancé, les niveaux élevés d’activité (Q4 et Q5) étaient associés à un HR respectivement de 0,64 et 0,55 pour la démence toutes causes par rapport à Q1. En revanche, l’activité physique mesurée au début de l’âge adulte n’était pas associée au risque de démence. Les résultats étaient similaires lorsqu’on considérait spécifiquement la démence de type Alzheimer.