Au cours des consultations, les médecins passent en moyenne plus de la moitié de leur temps dans le dossier électronique, et à peine un quart en face à face avec les patients. Cette charge administrative est un facteur bien connu de burnout. Une étude d’amélioration de la qualité vient de montrer qu’un scribe médical basé sur l’intelligence artificielle, utilisé pendant 30 jours, pouvait alléger significativement ce fardeau.
L’outil fonctionne simplement : il écoute la consultation, transcrit et organise les informations pour produire une note médicale structurée, que le clinicien n’a plus qu’à vérifier et valider. Six systèmes de santé américains ont participé à l’étude. Sur 451 cliniciens inscrits, 263 ont complété les questionnaires avant et après l’intervention. Presque tous (95,9 %) ont utilisé l’IA pour générer au moins cinq notes.
Après 30 jours d’utilisation, la proportion de cliniciens se déclarant en burnout passait de 51,9 % à 38,8 %, et le burnout sévère de 18,4 % à 12,2 %. Sur une échelle de 0 à 10, la charge cognitive liée à la rédaction des notes diminuait nettement (de 7,1 à 4,46), tandis que le temps et l’attention réellement consacrés aux patients s’amélioraient (score moyen de 6,51 à 8,56). La documentation en soirée reculait également (de 4,95 à 4,05), et les participants jugeaient leurs plans de soins plus clairs pour les patients, avec une meilleure capacité à intégrer rapidement des consultations urgentes dans leur agenda.
Ces résultats suggèrent qu’un scribe médical fondé sur l’IA, intégré au flux de consultation, peut apporter un soulagement rapide à un facteur majeur d’épuisement professionnel, tout en redonnant du temps et de la disponibilité mentale aux cliniciens pour ce qui compte le plus : la relation avec leurs patients.
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L’équipe de rédaction Tempo Today