Une étude prospective menée chez des infirmières américaines de moins de 50 ans montre qu’une consommation élevée d’aliments ultra-transformés est associée à une augmentation d’environ 45 % du risque d’adénomes colorectaux précoces, des polypes bénins mais potentiellement précancéreux.
Les chercheurs ont analysé les données de 29.105 infirmières américaines participant à la cohorte Nurses’ Health Study II, suivies pendant 24 ans. Toutes avaient complété un questionnaire alimentaire détaillé et bénéficié d’au moins une endoscopie basse avant l’âge de 50 ans, sans antécédent de cancer ni de polypes colorectaux ni de maladie inflammatoire chronique de l’intestin. La consommation d’aliments ultra-transformés a été estimée à partir de questionnaires alimentaires répétés tous les 4 ans. En moyenne, ces produits représentaient près de 35 % des apports caloriques quotidiens. Par rapport aux femmes qui en consommaient le moins, celles du groupe le plus consommateur présentaient une augmentation significative de 45 % du risque d’adénomes colorectaux dits « conventionnels ».
Les résultats restaient globalement similaires après prise en compte de nombreux facteurs susceptibles de modifier le risque colorectal, notamment le poids, la présence d’un diabète de type 2, ainsi que la qualité globale de l’alimentation (apports en fibres, folates, calcium, vitamine D, et score de régime sain).
Ces données renforcent l’hypothèse selon laquelle les aliments ultra-transformés jouent un rôle dans les premières étapes de la tumorigenèse colorectale, au moins pour certains types de polypes. Elles plaident en faveur d’une amélioration de la qualité alimentaire, non seulement pour réduire le risque métabolique global, mais aussi comme stratégie potentielle pour freiner la progression préoccupante des cancers colorectaux survenant avant 50 ans.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’équipe de rédaction Tempo Today