Les interventions de soins cardiaques qui impliquent activement le patient et son/sa partenaire pourraient renforcer l’adhésion aux comportements favorables à la santé, selon une revue d’essais randomisés publiée en ligne le 15 décembre 2025 dans le Canadian Journal of Cardiology.
En examinant 16 articles rapportant 12 essais randomisés, les auteurs ont analysé des programmes majoritairement infirmiers et centrés sur des leviers comportementaux (alimentation, tabac, exercice, observance), avec participation du/de la partenaire à au moins la moitié des séances. Les résultats apparaissent les plus robustes sur les comportements de santé : 77% des études rapportaient une amélioration d’au moins un comportement. Les effets sur la santé mentale étaient plus hétérogènes, avec un signal jugé encourageant pour certains critères, notamment dépressifs. Du côté cardiovasculaire, quelques améliorations ont été observées (par exemple des profils lipidiques), mais de façon inconstante, et la qualité relationnelle, peu évaluée (trois études), ne s’améliorait pas.
Pour expliquer ces résultats mitigés, plusieurs experts pointent la durée de suivi souvent trop courte pour détecter une différence sur les événements cardiaques.
La revue propose un modèle de prise en charge graduée : dépister la présence et la qualité de la relation, renforcer l’éducation autour du soutien social, puis orienter si nécessaire vers un counseling relationnel ou une thérapie de couple, afin d’optimiser le contexte dans lequel le patient retourne après l’hospitalisation.
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L’équipe de rédaction Tempo Today