Une étude publiée dans JAMA Network Open révèle que l’apnée obstructive du sommeil modérée à sévère pourrait être associée à la formation de microhémorragies cérébrales, des lésions discrètes mais potentiellement liées au déclin cognitif et au risque de démence. Ces résultats rappellent l’importance de dépister et traiter ce trouble souvent sous-estimé.
L’apnée obstructive du sommeil, causée par une obstruction des voies respiratoires durant la nuit, est une affection fréquente mais souvent négligée. Selon une étude observationnelle publiée dans JAMA Network Open, les personnes souffrant d’une apnée modérée à sévère présentent un risque accru de développer de nouvelles microhémorragies cérébrales - des lésions microscopiques associées à un vieillissement cérébral accéléré, un risque accru d’accident vasculaire cérébral et un déclin cognitif plus rapide.
Ces résultats renforcent le lien déjà suspecté entre les troubles respiratoires du sommeil et la santé neurologique. Pour le Pr Rudy Tanzi (Harvard Medical School), qui n’a pas participé à l’étude, « ignorer l’apnée du sommeil, c’est courir un double risque : celui d’une mauvaise qualité de sommeil et celui de microhémorragies pouvant favoriser la maladie d’Alzheimer ».
L’étude rappelle l’importance du dépistage systématique. Le ronflement intense, les pauses respiratoires nocturnes, les réveils avec suffocation, la somnolence diurne ou les troubles de la concentration doivent alerter. Comme le rappelle le Pr Jonathan Graff-Radford (Mayo Clinic), « tout ce qui favorise les microhémorragies est pertinent pour le vieillissement cérébral - et mérite qu’on s’y attarde ».
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L’équipe de rédaction Tempo Today