Au cours des dernières années, l’utilisation des agonistes du récepteur du GLP-1 a fortement augmenté, tandis que le recours à la chirurgie bariatrique a diminué. Une analyse présentée au congrès ObesityWeek 2025 a comparé ces deux approches chez des patients atteints de diabète de type 2 et d’obésité (IMC ≥ 35 kg/m²), en termes de coûts et d’efficacité clinique.
L’étude rétrospective, fondée sur les données d’assurance MarketScan (2016-2020), incluait 6 748 adultes ayant initié un traitement par sémaglutide (n = 2 797), ou ayant subi une sleeve gastrectomie (n = 2 300) ou un bypass gastrique (n = 1 651). Les coûts et les événements cliniques ont été évalués sur une période de trois ans.
Les coûts à la charge du patient étaient initialement plus faibles après sleeve gastrectomie qu’après traitement par sémaglutide ou bypass, mais au terme de trois ans, les dépenses personnelles étaient significativement plus élevées dans le groupe sémaglutide. En revanche, les coûts totaux (toutes sources confondues) demeuraient supérieurs pour les deux chirurgies, bien que l’écart se soit réduit d’année en année. Les dépenses médicamenteuses représentaient la part majoritaire du coût total sous sémaglutide, tandis que les coûts d’hospitalisation et de suivi dominaient après chirurgie.
Sur le plan clinique, les 30 premiers jours suivant l’intervention chirurgicale s’accompagnaient d’un surcroît d’admissions aux urgences et d’hospitalisations, en particulier après bypass gastrique. Passé ce délai, la tendance s’inversait : les patients opérés présentaient moins de recours aux soins et moins d’événements cardiovasculaires majeurs que ceux traités par sémaglutide (HR = 0,45 après bypass ; HR = 0,6 après sleeve).
Ainsi, chez les patients diabétiques obèses, la chirurgie bariatrique se traduit par des coûts personnels moindres et des bénéfices cliniques supérieurs à moyen terme, au prix d’un coût global initial plus élevé et de complications précoces plus fréquentes. Selon les auteurs, un suivi prolongé pourrait confirmer la supériorité médico-économique de la chirurgie à long terme.
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L’équipe de rédaction Tempo Today