Une équipe a montré que les virus pathogènes présents à la surface des petits fruits surgelés peuvent survivre au moins 24 mois, tout en conservant leur capacité d’infecter l’être humain. L’étude, publiée dans l’International Journal of Food Microbiology, met en évidence les limites de la congélation comme mesure de sécurité sanitaire.
Selon l’OMS et la FAO, les petits fruits figurent parmi les aliments les plus à risque de contamination microbiologique. Surgelés, ils occupent la première place pour la transmission de l’hépatite A et la deuxième pour le norovirus humain.
Dans l’étude, des fraises, bleuets, canneberges, framboises et mûres ont été inoculés avec le virus de l’hépatite A et un norovirus murin, puis congelés à différentes températures (–20, –80, –196 °C) et entreposés jusqu’à deux ans. Résultat : une diminution notable du nombre de particules virales, mais des quantités encore suffisantes pour provoquer une infection. « Il suffit de 10 à 100 particules pour déclencher une infection. La congélation ne supprime donc pas le risque de transmission », souligne la professeure Julie Jean, responsable de l’étude.
Toutefois, la chercheuse insiste : inutile de se priver de ces aliments riches en nutriments. Des précautions simples permettent de limiter les risques :
- consulter régulièrement les rappels alimentaires,
- cuire les fruits à 85 °C pendant une minute pour détruire les virus,
- et, pour les personnes vulnérables, envisager la vaccination contre l’hépatite A.
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L’équipe de rédaction Tempo Today