Diabète de type 2 : adopter des habitudes de vie saines réduit le risque génétique de démence

Présentée au congrès de l’American Heart Association à La Nouvelle-Orléans, une étude portant sur plus de 40 000 adultes atteints de diabète de type 2 issus de la cohorte UK Biobank révèle qu’un mode de vie sain pour le cœur protège également le cerveau - y compris chez les personnes génétiquement les plus à risque de démence.

Les chercheurs ont évalué la santé cardiovasculaire à l’aide de l’indice « Life’s Essential 8 », qui intègre huit paramètres clés : alimentation équilibrée, activité physique, absence de tabac, sommeil réparateur, poids santé, contrôle du cholestérol, de la glycémie et de la tension artérielle.

Sur treize ans de suivi, 1 013 cas de démence et 840 de déclin cognitif léger ont été recensés.

Les participants présentant une santé cardiovasculaire modérée ou élevée affichaient un risque réduit de 15 % de troubles cognitifs, et un volume cérébral global mieux préservé. Chez ceux porteurs d’un risque génétique élevé de démence, ce mode de vie protecteur réduisait le risque de déclin cognitif de 27 % et celui de démence de 23 % par rapport aux participants à faible score cardiovasculaire.

Pour la chercheuse Yilin Yoshida (Université Tulane, La Nouvelle-Orléans), ces résultats confirment que « les gènes ne font pas tout : une bonne santé cardiovasculaire protège aussi la santé cérébrale ».

Ces données, encore préliminaires avant publication, renforcent le message d’une prévention intégrée : chez les patients diabétiques, optimiser les paramètres cardiovasculaires demeure une stratégie essentielle pour prolonger la longévité cognitive et l’autonomie.