Et si on cessait d’écraser les comprimés après un AVC ?

Grâce à une évaluation endoscopique de la déglutition, les chercheurs ont constaté que les comprimés entiers, pris avec une texture molle comme de la compote, étaient généralement avalés sans passage dans les voies respiratoires ni risque d’étouffement. À l’inverse, les comprimés écrasés laissaient plus de résidus dans le pharynx, ce qui pourrait nuire à l’absorption du médicament et augmenter le risque de complications.

L’étude, menée auprès de 60 patients post-AVC, a comparé différentes tailles et formes de comprimés, entiers et écrasés. Tous les comprimés avalés entiers ont atteint l’estomac sans incident, tandis que les formes écrasées présentaient plus de résidus que leurs équivalents écrasés.

Ces résultats tranchent avec la pratique habituelle dans de nombreuses unités neurovasculaires, où les comprimés sont souvent écrasés avant même qu’une évaluation spécialisée de la déglutition ne soit réalisée. L’étude montre qu’en cas de dysphagie légère à modérée, donner les comprimés entiers avec un aliment mou adapté pourrait s’avérer non seulement sûr, mais aussi plus efficace.