Une étude française suggère qu’une exposition, au troisième trimestre de la grossesse, à deux composés largement présents dans notre environnement, le méthylparabène et le bisphénol S, pourrait être liée à des troubles du comportement chez le jeune enfant.
Les chercheurs ont suivi près de 1.600 dyades mère-enfant recrutées à Barcelone et dans la région grenobloise. L’exposition prénatale à douze substances suspectées ou reconnues comme perturbateurs endocriniens a été mesurée de manière très fine grâce à des prélèvements urinaires répétés pendant la grossesse (jusqu’à 42 échantillons par femme). Entre 18 et 24 mois, le comportement des enfants a été évalué à l’aide du questionnaire standardisé Child Behaviour Checklist, rempli par un parent.
Les résultats montrent qu’une exposition plus élevée au méthylparabène au troisième trimestre est associée à des scores comportementaux plus élevés, compatibles avec de possibles difficultés d’attention ou des comportements anxieux, dépressifs ou agressifs. Une exposition accrue au bisphénol S à la même période est également liée à des scores plus élevés, mais uniquement chez les garçons. Aucun effet de « cocktail » n’a été observé pour l’ensemble des phénols étudiés, et les mesures d’hormones du système de réponse au stress n’expliquent pas ces liens.
Pour les auteurs, ces signaux sont préoccupants, notamment parce que le bisphénol S est utilisé comme substitut du bisphénol A, et justifient de nouvelles études sur de larges cohortes pour confirmer ces associations et mieux comprendre les mécanismes biologiques en jeu.
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L’équipe de rédaction Tempo Today