Bonne nouvelle pour les jeunes femmes souhaitant devenir mères après un cancer du sein : selon les résultats actualisés de l’étude internationale POSITIVE, l’interruption temporaire du traitement hormonal pour tenter une grossesse n’accroît pas le risque de récidive, même après un suivi médian de six ans.
Présentés au congrès 2025 de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO), ces nouveaux résultats confirment les observations publiées en 2022. Parmi les 518 participantes âgées de 42 ans ou moins, le taux de récidive a été de 12,3 %, comparable à celui observé chez les femmes n’ayant pas interrompu leur hormonothérapie (13,2 %).
Les chances de grossesse ont, elles aussi, été encourageantes : 76 % des participantes sont tombées enceintes, donnant naissance à 440 bébés, dont 18 paires de jumeaux. La majorité ont ensuite repris leur traitement après l’accouchement et l’allaitement.
Le cancer du sein hormonodépendant (ER+) touche de nombreuses femmes en âge de procréer. Son traitement repose sur l’hormonothérapie, prescrite sur plusieurs années et incompatible avec la grossesse. POSITIVE, coordonnée par l’International Breast Cancer Study Group (IBCSG) en collaboration avec le Breast International Group (BIG) et l’Alliance for Clinical Trials in Oncology, a pour la première fois permis d’évaluer scientifiquement la sécurité d’une telle interruption.
« C’est une excellente nouvelle pour les patientes », souligne le Dr Fedro Peccatori (IBCSG). « Les données à long terme confirment qu’il est possible d’interrompre temporairement le traitement pour concevoir sans augmenter le risque de récidive ».
Une surveillance prolongée jusqu’en 2029 est prévue afin de confirmer ces résultats à plus long terme.
L’équipe de rédaction Tempo Today