Trois femmes hospitalisées après auto-injection de toxine botulinique achetée en ligne

Les trois patientes, âgées de 29, 50 et 59 ans, vivaient dans des États différents (New York, Texas, Wisconsin) et ne se connaissaient pas. Aucune n’avait les qualifications requises pour acheter et injecter de la toxine botulinique. Elles ont injecté le produit dans le visage, le cou ou les deux, avec des doses allant d’environ 11 à 200 unités.

Dans les 3 à 5 jours suivant l’auto-injection, elles ont développé une dysphagie, une dysarthrie, une diplopie, un ptosis, des difficultés respiratoires, une faiblesse des membres supérieurs et d’autres signes et symptômes compatibles avec un tableau de type botulisme. Face à la progression des symptômes, elles ont toutes été hospitalisées pour une durée de 3 à 6 jours, et l’une d’elles a nécessité une ventilation mécanique invasive en raison d’un risque sur les voies aériennes.

Les trois patientes ont reçu de l’antitoxine botulinique heptavalent et ont finalement pu quitter l’hôpital, avec des degrés variables de morbidité résiduelle.

Pour les dermatologues et cliniciens esthétiques, ces cas constituent à la fois un signal d’alerte clinique et une opportunité d’éducation du public. Ils rappellent que l’achat de neuromodulateurs est strictement réglementé, que ces produits doivent être obtenus via des circuits contrôlés et que leur injection nécessite une expertise médicale, une connaissance précise de l’anatomie, le respect de règles d’asepsie et la capacité de gérer d’éventuelles complications.