Cette journaliste russe a fait le buzz cette semaine en faisant irruption dans le journal télévisé le plus regardé de Russie, sur la chaîne Pervy Kanal, pour laquelle elle travaille, avec une pancarte critiquant l'opération militaire de Moscou en Ukraine et dénonçant la "propagande" des médias contrôlés par le pouvoir(1).
Née en 1978, de mère russe et de père ukrainien, elle est diplômée de l'Université d'État du Kouban (KubSU), puis de l'Académie russe d'économie nationale et d'administration publique. Chapeau bas, Marina, dans un pays où la liberté de la presse est totalement muselée et tout écart sévèrement réprimé, d’avoir osé prendre un tel risque au prix de la liberté d’expression… Quel courage ! Cela inspire le plus profond respect…
C’est également pour cette raison qu’en 1915, quelques anarchistes français avaient créé un journal clandestin qui dénonçait la guerre et ses mensonges : « Le Canard enchaîné ».
Que ce soit en contrôlant des médias libres ou en créant leurs propres supports de communication, les États en guerre ont appris à utiliser le journalisme d’information pour servir leurs intérêts. La destruction de la presse ennemie est devenue un objectif militaire avoué. Dans chaque camp, la presse doit servir à relayer les discours de propagande, persuasion insidieuse ou bourrage de crâne, nécessaire à toutes les phases du conflit.
Avant : elle sert à convaincre et à mobiliser ; pendant : elle aide à cacher, intoxiquer et galvaniser – Après : elle contribue à justifier la guerre, à façonner les perceptions de la victoire et à interdire les éventuelles critiques(2).
Tout cela, Poutine l’a très bien compris et le maîtrise à merveille. Pas de dictateur sans une propagande parfaitement orchestrée…
Mais dans ces conditions, que signifie encore réellement : « liberté de la presse » ? Quand on sait que dans tous les camps, elle est manipulée au profit de celui qui l’utilise… Que dans tous les conflits, la presse est devenue aujourd’hui, bien malgré elle, une arme de guerre plutôt qu’un relais objectif de l’information ?
Je terminerai cet édito, en rappelant à nos fidèles lecteurs, qu’à notre petit niveau de presse, nous y sommes encore très attachés et apprécions énormément vos interventions, vos réactions et vos commentaires faisant suite à nos publications. Continuez à partager, avec nous, vos avis et ressentis. N’hésitez pas à nous proposer un article, nous en ferons une carte blanche ou une tribune libre dans l’une de nos prochaines parutions du Tempo.
Nous sommes convaincus, qu’aujourd’hui, la liberté d’expression, passe inévitablement par un droit de réponse accessible à tous…
Bon week-end à tous
Dr. Patrick De Moor
Directeur Médical
Vivactis Group
Références :
- AFP du 15.03.22
- Mercier - Quelle place pour les médias en temps de guerre ? version adaptée de « Guerres et médias : permanences et mutations », Raisons politiques, No 13, février 2004, pp. 97-109.
L’équipe de rédaction Tempo Today
Dans chaque camp, la presse doit servir à relayer les discours de propagande, persuasion insidieuse ou bourrage de crâne, nécessaire à toutes les phases du conflit. Avant : elle sert à convaincre et à mobiliser ; pendant : elle aide à cacher, intoxiquer et galvaniser – Après : elle contribue à justifier la guerre, à façonner les perceptions de la victoire ( Ajout pour qui ??????? et à interdire les éventuelles critiques Ajout pour qui ???.
Quelle analyse ! Quelles conclusions à proposer ?
That is the question ! Do you have a pertinent response , that is another question . I am expecting your answer . " l'espoir fait vivre, l'attente fait mourir " That is a truisme
cfr supra : " Affiche découverte à Paris sur les quais de Seine : La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours , Pour nos émissions de divertissement ( du pain et des jeux ....) , il serait intéressant de faire découvrir le nom de l'auteur de cette déclaration .