La santé cardiovasculaire au cœur de la ville

Les principaux facteurs de risque cardiovasculaire (tabagisme, diabète, hypertension, dyslipidémie, obésité, consommation excessive d'alcool, manque d'activité physique...) concernent tout un chacun, mais les citadins semblent être plus durement touchés pour de nombreuses raisons.

Bien qu’il y ait une corrélation entre un faible statut socio-économique individuel et une morbi-mortalité plus élevée dues aux maladies cardiovasculaires, il est de plus en plus évident que le statut socio-économique au niveau d'une zone peut également avoir un effet significatif sur les résultats cardiovasculaires. Ainsi, les citadins des pays à revenu élevé sont touchés de manière disproportionnée par les maladies cardiovasculaires.

Le fait de vivre dans des endroits où il y a peu de magasins (déserts alimentaires) et où il est facile d'accéder à la restauration rapide (marais alimentaires) a un impact sur l'accès à des aliments sains. Par ailleurs, un accès insuffisant à des aliments sains, un risque accru de consommation de tabac et d'alcool, peu d'espaces verts et davantage de criminalité entraînent des modes de vie malsains et un manque d'activité physique dans les villes.

De plus, l'environnement physique et social des villes peut également contribuer à un taux élevé de maladies mentales dans les populations urbaines défavorisées, ce qui peut favoriser un cumul des facteurs de risque cardiovasculaire. L’accès à la prévention cardiovasculaire primaire et aux soins de prise en charge d’événements aigus en milieu hospitalier sont moins accessibles aux personnes vivant dans des quartiers défavorisés. Cette situation peut être due à des obstacles financiers pour les patients ayant un faible statut socio-économique, à des problèmes de capacité du système urbain et à des différences de comportement au niveau des patients. Des études à petite échelle sur les interventions visant à améliorer les comportements individuels en matière de santé et l'accès aux soins dans les centres-villes ont montré un certain succès dans l'amélioration de la santé cardiovasculaire grâce à l'utilisation de cliniques mobiles, à l'éducation à la santé et à la gestion de cas, comme les soins infirmiers de district. Il est nécessaire de poursuivre les recherches sur des interventions à plus large échelle pour améliorer la santé cardiovasculaire dans les centres-villes, c'est une certitude.

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