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On sait depuis longtemps qu'une consommation excessive d'alcool peut endommager bon nombre d’organes. Toutefois, seul un sous-ensemble de patients souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool semble présenter des lésions organiques. De nouvelles recherches suggèrent que l'inflammation intestinale induite par l'alcool est le chaînon manquant entre la consommation abusive d'alcool et les lésions organiques chez certains patients souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool.
« Des études récentes ont montré que l'inflammation est un mécanisme essentiel qui sous-tend les lésions organiques induites par l'alcool », a déclaré Ali Keshavarzian, auteur de l’étude. « Une source clé d'inflammation est la dysbiose du microbiome intestinal et les fuites intestinales qui ne se produisent que dans un sous-ensemble de patients atteints de trouble lié à la consommation d’alcool. Nous montrons qu'une consommation abusive d'alcool chez certains individus diminue leur résistance aux effets néfastes des facteurs environnementaux et du mode de vie, ce qui entraîne une dysbiose du microbiote, une fuite intestinale et des lésions organiques cliniquement significatives ».
« Bien que de fortes concentrations d'alcool puissent être toxiques pour les cellules et perturber les fonctions cellulaires, les lésions tissulaires et organiques induites par l'alcool nécessitent une inflammation et un stress oxydatif supplémentaires. Une question cruciale concernait la source de l'inflammation déclenchée par l'alcool. Étant donné que les bactéries intestinales sont la principale source d'endotoxines chez les animaux et les humains, nous pensons que l'inflammation induite par l'alcool et dérivée des intestins est le cofacteur supplémentaire qui peut provoquer des lésions organiques cliniquement significatives ».
Une autre question cruciale concerne la manière dont l'alcool perturbe la fonction de la barrière intestinale. « Nous avons montré qu'une exposition excessive à l'alcool perturbe la communauté normale du microbiote intestinal - qui comprend des bactéries, des virus et des champignons - ce qui peut favoriser l'endotoxémie en augmentant la production de bactéries pro-inflammatoires et en perturbant la fonction de la barrière intestinale, ce qui conduit à ce que l'on appelle l'intestin perméable ».
Keshavarzian a souligné « qu'il n'existe pas de consommation d'alcool saine pour tous » car d'autres facteurs environnementaux tels que l'alimentation, les habitudes de sommeil et les rythmes circadiens peuvent annuler la résistance des individus aux effets nocifs de l'alcool.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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