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La dépendance à l’alcool constitue un enjeu majeur de santé publique, avec des taux de rechute particulièrement élevés malgré les traitements disponibles. En réponse à ce défi, Clémence Dousset, chercheuse FNRS à l’ULB, explore l’utilisation du neurofeedback comme approche complémentaire aux traitements conventionnels. Cette méthode repose sur un entraînement à l’auto-régulation de l’activité cérébrale, visant à restaurer les fonctions cognitives altérées par la consommation d’alcool.
Les approches traditionnelles du trouble de l’usage de l’alcool reposent sur la médication et la psychothérapie. Si les traitements pharmacologiques peuvent réduire le besoin de consommer, ils n’agissent pas directement sur les déficits neurocognitifs liés à l’alcoolisme. De son côté, la psychothérapie traite les dimensions psychologiques de la dépendance, mais sans nécessairement modifier le fonctionnement cérébral sous-jacent.
Le neurofeedback, en revanche, propose une approche neurocognitive en permettant au patient d’apprendre à moduler son activité cérébrale. Grâce à un système d’électrodes placées sur le crâne, l’activité neuronale est enregistrée et visualisée en temps réel. Le patient peut alors ajuster cette activité pour améliorer des fonctions clés telles que l’inhibition des comportements impulsifs.
Les premières études menées par Clémence Dousset suggèrent que le neurofeedback pourrait renforcer les capacités d’auto-régulation et diminuer les risques de rechute. Une étude pilote menée sur des sujets sains a montré une amélioration des capacités d’inhibition d’un point de vue comportemental et neurophysiologique. Actuellement, la méthode est testée sur des patients souffrant de trouble de l’usage de l’alcool, avec un recrutement en cours jusqu’à fin 2025.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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