Cancer de l’œsophage : une immunothérapie néoadjuvante améliore la réponse pathologique complète

L’étude a porté sur 87 patients dont les tumeurs n’étaient plus visibles à l’imagerie après une radiochimiothérapie à base de paclitaxel et de carboplatine. Traditionnellement, ces patients sont directement orientés vers une œsophagectomie. Toutefois, la persistance de cellules cancéreuses dans les tissus réséqués explique en partie les taux de récidive élevés observés (plus de 50 %).

Dans cet essai, la moitié des patients a reçu, avant la chirurgie, deux cycles supplémentaires de chimiothérapie associés à Tevimbra® (tislelizumab, BeiGene), un inhibiteur de PD-1. Les résultats montrent un taux de réponse pathologique complète (absence totale de cellules tumorales résiduelles à l’examen histologique) de 40,7 % dans le groupe Tevimbra, contre 18,1 % dans le groupe contrôle.

Après ajustement sur les facteurs de risque, les patients ayant reçu l’immunothérapie étaient près de trois fois plus susceptibles d’atteindre une réponse complète. À un an, la survie sans progression atteignait 95,6 % dans le groupe traité contre 77,3 % dans le groupe témoin, une différence non significative statistiquement mais prometteuse.

Selon les auteurs, cette stratégie séquentielle de chimiothérapie et immunothérapie néoadjuvantes est bien tolérée et pourrait à terme « redéfinir le standard de traitement » dans cette indication. Des essais de phase 3 sont désormais nécessaires pour confirmer ces résultats.