Réponse glycémique aux glucides : vers une stratification personnalisée de la santé métabolique

Chez 55 participants non diabétiques, dont 26 prédiabétiques, des tests métaboliques approfondis ont été couplés à une surveillance continue de la glycémie après consommation standardisée de sept sources de glucides (riz, pain, pâtes, pommes de terre, haricots noirs, raisins, baies). Les résultats indiquent que les pâtes provoquaient des pics glycémiques plus élevés chez les personnes insulinorésistantes, tandis que les pommes de terre induisaient une élévation marquée chez les sujets présentant soit une résistance à l’insuline, soit un déficit en insuline.

Le ratio de la réponse glycémique aux pommes de terre versus aux raisins pourrait ainsi constituer un biomarqueur potentiel de la résistance à l’insuline. En parallèle, l’ingestion de fibres, protéines ou graisses avant les glucides atténuait les pics glycémiques uniquement chez les participants métaboliquement sains, sans effet notable chez les sujets dysfonctionnels.

L’étude montre que la réponse glycémique à différents glucides varie selon le type de dysfonction métabolique sous-jacent, notamment la résistance à l’insuline et le déficit en cellules bêta. Ces différences, observées dans un contexte contrôlé, suggèrent que certaines caractéristiques métaboliques individuelles influencent les pics glycémiques postprandiaux. Les données issues de ce travail pourraient contribuer à mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la progression vers le diabète de type 2.