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Face à l’intérêt croissant pour les agonistes du récepteur au GLP-1 (GLP-1 RAs) dans la prise en charge du surpoids, la fondation Macmillan Cancer Support alerte sur leur usage chez les personnes atteintes ou survivantes d’un cancer. L’organisation britannique, confrontée à une hausse notable des sollicitations sur le sujet, déconseille l’usage non supervisé de ces traitements perçus à tort comme des « solutions rapides ».
L’obésité constitue un facteur de risque bien établi pour plusieurs types de cancers, et son influence sur le pronostic oncologique est défavorable. Si les GLP-1 RAs suscitent un espoir pour réduire ce risque ou améliorer l’issue des cancers liés à l’excès pondéral, les données restent contradictoires. Une étude israélienne récente (eClinicalMedicine, mai 2025) comparant les GLP-1 RAs à la chirurgie bariatrique n’a pas démontré de différence significative sur l’incidence des cancers, malgré une perte de poids supérieure avec la chirurgie. Certains mécanismes indirects, comme la modulation de l’inflammation, du microbiote ou de l’immunité, sont néanmoins évoqués.
Concernant la sécurité, plusieurs publications suggèrent une possible augmentation modérée du risque de cancer thyroïdien, sans consensus sur les formes histologiques concernées. Une méta-analyse italienne (2024) pointe un risque relatif accru, mais les données scandinaves (avril 2025) n’ont pas confirmé une élévation significative sur le moyen terme. Le risque pancréatique, quant à lui, reste théorique.
L’équipe souligne également les interactions médicamenteuses potentielles entre GLP-1 RAs et traitements anticancéreux, ainsi que les effets secondaires non négligeables (digestifs, fatigue, interactions hormonales). Des cas de grossesses non planifiées ont été rapportés, posant problème dans le contexte de traitements tératogènes.
La fondation déconseille l’achat de ces médicaments via des circuits non réglementés et appelle à une consultation systématique auprès du corps médical, en particulier en contexte oncologique ou préopératoire. L’usage éventuel doit s’inscrire dans une approche encadrée et intégrée à une stratégie globale de préhabilitation.
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L’équipe de rédaction Tempo Today
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