Identification de 2 biomarqueurs liés aux douleurs musculosquelettiques chroniques

Une équipe de l’Université Laval vient d’identifier deux composés, l’acrylamide et le cadmium, dont la présence sanguine double pratiquement le risque de DMC et pourrait, à terme, offrir des repères objectifs pour diagnostiquer, prévenir et traiter ces douleurs qui touchent près d’un Canadien sur cinq.

S’appuyant sur les données de 3.670 participants d’une vaste enquête américaine, les chercheurs ont confirmé la corrélation déjà connue entre tabagisme et DMC : le risque grimpe de 17 % chez les fumeurs occasionnels et de 99 % chez les fumeurs réguliers. L’analyse fine des biomarqueurs pointe deux substances présentes dans la fumée de cigarette, mais aussi dans l’alimentation et divers produits industriels. Isolément, l’acrylamide accroît de 24 % la probabilité de souffrir de DMC, tandis que le cadmium la fait bondir de 56 %. Lorsqu’elles sont toutes deux détectées, le danger est multiplié par deux par rapport aux non-fumeurs.

Ces résultats prolongent une observation antérieure reliant déjà ces composés aux douleurs cervicales, dorsales et lombaires. Formée lors de la cuisson à haute température de produits riches en glucides, l’acrylamide abonde dans les chips, les frites ou le pain grillé. Le cadmium, métal lourd utilisé dans les engrais, les batteries et les alliages, se retrouve quant à lui dans l’environnement. Leur accumulation pourrait altérer le système nerveux et contribuer à la chronicisation des douleurs.