Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est associé à un risque accru de complications métaboliques et cardiovasculaires. Une analyse issue de la UK Biobank a comparé 1.008 femmes atteintes de SOPK (âge médian 61 ans ; indice de masse corporelle 28,4 kg/m²) à 5.017 témoins appariés selon l’âge et l’indice de masse corporelle.
L’incidence du diabète de type 2 était plus élevée chez les participantes avec SOPK (HR : 1,47 ; IC à 95 % : 1,11–1,95), de même que celle des maladies cardiovasculaires toutes causes confondues (HR : 1,76 ; IC à 95% : 1,35–2,30). Aucun excès de risque n’a été observé pour les cancers hormono-dépendants ni pour la démence.
L’imagerie par résonance magnétique du foie a confirmé une prévalence plus élevée de stéatose (35,9 % contre 23,9 % ; p = 0,02) et des marqueurs accrus de fibro-inflammation (T1 corrigé 721,4 contre 701,5 ms ; p < 0,01) chez les femmes atteintes de SOPK. Aucune différence significative n’a été constatée pour les paramètres cardiaques ou cérébraux.
L’analyse selon le phénotype montre que les femmes avec SOPK normoandrogénique présentaient un risque accru de maladies cardiovasculaires (HR : 1,82 ; IC à 95% : 1,29–2,56), tandis que celles avec SOPK hyperandrogénique étaient plus susceptibles de présenter une stéatose hépatique (8,96 % contre 6,04 % et 5,23 % ; p = 0,03) et une fibro-inflammation plus marquée (776,3 contre 707,7 et 701,9 ms ; p < 0,01).
Ces résultats indiquent une augmentation du risque cardiométabolique chez les femmes atteintes de SOPK, avec un profil de complications qui varie selon le phénotype.
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L’équipe de rédaction Tempo Today