Le nicotinamide, un dérivé de la vitamine B3, fait l’objet d’un intérêt croissant en dermatologie. Déjà recommandé depuis 2015 aux patients ayant des antécédents de cancer cutané, ce complément alimentaire voit son efficacité confirmée dans une vaste étude publiée dans JAMA Dermatology.
En analysant les données médicales de plus de 33 000 patients suivis dans le système de santé des anciens combattants américains (VA), les chercheurs ont comparé ceux ayant reçu du nicotinamide (500 mg deux fois par jour, plus de 30 jours) à ceux n’en ayant pas bénéficié. Résultat : une réduction globale de 14 % du risque de nouveau cancer cutané (carcinome basocellulaire et épidermoïde).
L’effet protecteur était particulièrement marqué chez les patients après un premier cancer cutané, avec une diminution de 54 % du risque de récidive. Le bénéfice apparaissait toutefois moins net après plusieurs épisodes. La réduction du risque concernait surtout les carcinomes épidermoïdes.
En revanche, chez les patients immunodéprimés après une transplantation d’organe solide, aucun effet global significatif n’a été observé, même si un début de traitement précoce semblait limiter l’apparition de carcinomes épidermoïdes.
Selon le Dr Lee Wheless (Vanderbilt University Medical Center), ces résultats pourraient changer les pratiques, en incitant à initier plus tôt le nicotinamide chez les patients à risque, et pas seulement après de multiples cancers cutanés.
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L’équipe de rédaction Tempo Today