Une vaste étude regroupant plus de neuf millions de grossesses vient renforcer les données associant le diabète gestationnel à un risque accru de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant. Présentés lors du congrès de l’European Association for the Study of Diabetes à Vienne, les résultats indiquent que les enfants nés de mères ayant présenté un diabète gestationnel présentent en moyenne un QI plus faible, un risque accru de 36 % de TDAH et un risque accru de 56 % d’autisme, comparés aux enfants de mères non concernées.
Ces conclusions s’inscrivent dans la continuité d’une autre méta-analyse publiée en juin dans The Lancet Diabetes & Endocrinology, qui avait inclus 56 millions de couples mère–enfant et montré que tous les types de diabète pendant la grossesse (type 1, type 2 et gestationnel) augmentent le risque de TDAH et d’autisme chez l’enfant.
Cependant, les chercheurs insistent : ces études établissent une association statistique, pas une relation de causalité. « Il existe clairement un signal, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires », souligne le Pr Alex Polyakov (Université de Melbourne).
Selon le Dr Ling-Jun Li (Université nationale de Singapour), la génétique reste le facteur le plus déterminant dans l’apparition du TDAH et de l’autisme. Les facteurs environnementaux – déficit en acide folique, pollution atmosphérique ou diabète gestationnel – n’ont qu’un impact modéré, mais pourraient interagir avec la prédisposition génétique.
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L’équipe de rédaction Tempo Today