Les boissons sucrées influencent la santé mentale via le microbiote intestinal

L’analyse de 932 participants de la cohorte Marburg-Münster (dont 405 patients atteints de dépression majeure et 527 témoins) révèle une association claire entre la consommation de sodas et la dépression, tant sur le diagnostic que sur la sévérité des symptômes. Chez les femmes, une consommation élevée s’accompagnait d’un risque accru de 17 % de dépression et de symptômes plus marqués.

Les chercheurs ont identifié un mécanisme possible : les femmes consommatrices régulières présentaient une augmentation notable de bactéries du genre Eggerthella dans l’intestin, déjà connues pour être plus fréquentes chez les personnes dépressives. Ces déséquilibres du microbiote favorisent l’inflammation et réduisent la production d’acides gras à chaîne courte protecteurs, ce qui peut perturber le système nerveux et accentuer les comportements dépressifs.

Fait remarquable, cet effet n’a pas été observé chez les hommes, suggérant un rôle possible des différences hormonales ou immunitaires.