Pourquoi les enfants les plus performants aux tests d’intelligence vivent-ils, en moyenne, plus longtemps ?

L’analyse a porté sur des données génétiques de plus de 400 000 individus, provenant d’études d’association pangénomiques distinctes pour la cognition infantile (12.441 participants) et la longévité parentale (389.166 participants). En comparant ces ensembles de données, les chercheurs ont calculé une corrélation génétique de 0,35 entre intelligence précoce et durée de vie, confirmant une étiologie génétique partagée. L’héritabilité estimée était de 27,3 % pour la fonction cognitive infantile et de 28,9 % pour la longévité, ce qui suggère un poids génétique comparable dans les deux traits.

Cette approche conforte l’idée d’une biologie commune reliant développement cérébral et résistance aux maladies tout au long de la vie.

Les auteurs évoquent deux mécanismes possibles :

• une pléiotropie horizontale, où certains variants génétiques influencent indépendamment le cerveau et les systèmes corporels liés à la survie (hypothèse dite de “l’intégrité du système”) ;
• une pléiotropie verticale, où une intelligence plus élevée favorise des comportements, choix de vie et statuts socioéconomiques associés à une meilleure santé.

Au-delà des aspects biologiques, ces résultats rappellent que le développement cognitif précoce pourrait avoir des bénéfices durables sur la santé et la longévité, soulignant l’importance des politiques éducatives et des interventions ciblées dès l’enfance.