Les cas graves de diverticulite, une inflammation du côlon, augmentent nettement chez les adultes américains de moins de 50 ans, selon une étude publiée dans Diseases of the Colon and Rectum.
En analysant les données de plus de 5,2 millions d’adultes hospitalisés entre 2005 et 2020, les chercheurs ont observé que la proportion de patients de moins de 50 ans admis pour une forme compliquée de la maladie est passée de 18,5 % à 28,2 %.
Ces patients jeunes présentaient également un risque accru de complications nécessitant une prise en charge invasive :
- +29 % de probabilité de devoir subir une chirurgie partielle du côlon,
- +58 % de probabilité d’avoir besoin d’un drainage par cathéter.
La diverticulite survient lorsque des débris alimentaires ou bactériens s’accumulent dans de petites poches formées dans la paroi du côlon, provoquant douleurs abdominales, ballonnements, constipation, diarrhée ou saignements. Dans les cas graves, des abcès ou perforations peuvent apparaître.
Traditionnellement considérée comme une affection des personnes âgées, la diverticulite touche moins de 20 % des individus avant 40 ans, mais plus de 60 % après 60 ans.
« Nous observons un changement significatif dans le profil des patients hospitalisés pour des formes sévères de diverticulite », explique Shineui Kim (David Geffen School of Medicine, UCLA).
Les chercheurs y voient une nouvelle préoccupation de santé publique, dans la continuité de l’augmentation des cancers colorectaux précoces. Bonne nouvelle toutefois : la proportion de jeunes patients nécessitant une chirurgie du côlon a diminué de 34,7 % à 20,3 % sur la période étudiée, reflet de progrès thérapeutiques.
Les auteurs appellent à approfondir la recherche sur les causes de cette hausse chez les jeunes adultes, encore mal comprises.
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L’équipe de rédaction Tempo Today