Une étude parue en octobre 2025 dans le Journal of Medical Virology confirme la présence de microcaillots amyloïdes en quantité accrue chez des patients atteints de Covid longue, mais ne met à aucun moment en cause les vaccins contre la Covid-19. Ces petits caillots, composés notamment de fibrine et de protéines difficiles à éliminer, sont retrouvés en faible quantité chez tout un chacun et avaient déjà été décrits chez des patients souffrant de formes prolongées de Covid… avant même l’arrivée des premiers vaccins.
Dans ce travail, la quasi-totalité des participants – malades comme témoins – étaient vaccinés, simplement parce que l’étude a été menée en 2024 dans des pays où la couverture vaccinale adulte est majoritaire. Les auteurs n’ont ni comparé l’état de santé de personnes vaccinées versus non vaccinées, ni analysé le statut vaccinal comme facteur explicatif. On ne peut donc tirer aucune conclusion sur un éventuel rôle des vaccins dans l’apparition de ces microcaillots.
Les résultats vont dans un tout autre sens : ils montrent que les personnes atteintes de Covid longue présentent des microcaillots plus nombreux, plus volumineux et plus résistants à la dégradation, probablement en lien avec une inflammation prolongée et l’activation de « pièges extracellulaires de neutrophiles ». Ces altérations pourraient contribuer à certains symptômes de la Covid longue (microthromboses, fatigue, douleurs, troubles cognitifs).
Parallèlement, les rumeurs liant des « caillots blancs » observés en autopsie aux vaccins à ARN reposent sur une confusion avec des agrégats de fibrine post-mortem, formations habituelles et non spécifiques retrouvées sur tous les corps. À ce jour, aucune donnée robuste n’établit de lien entre vaccins à ARN messager et sur-risque significatif de thromboses, alors que l’infection par le SARS-CoV-2 est, elle, clairement associée à un risque thrombotique accru.
Ainsi, cette étude éclaire les mécanismes possibles de la Covid longue, mais ne fournit aucun argument en faveur d’un lien entre vaccination et microcaillots. Les interprétations qui circulent sur les réseaux sociaux résultent d’une lecture partiale et détournée des données scientifiques.
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L’équipe de rédaction Tempo Today