Une analyse de plusieurs essais cliniques suggère que le protoxyde d’azote, couramment utilisé comme gaz anesthésique et antalgique, pourrait offrir un traitement à action rapide contre la dépression majeure, notamment chez les patients résistants aux antidépresseurs classiques.
En compilant sept études cliniques et quatre protocoles menés dans le monde, des chercheurs britanniques ont observé qu’une inhalation unique de protoxyde d’azote à une concentration de 50 % entraînait une réduction nette et rapide des symptômes dépressifs dans les 24 heures, même si cet effet ne se maintenait pas au-delà d’une semaine. En revanche, des administrations répétées sur plusieurs semaines semblent prolonger les bénéfices.
Le protoxyde d’azote agirait sur les récepteurs du glutamate, comme la kétamine, ce qui pourrait expliquer la rapidité de l’amélioration de l’humeur. Les effets indésirables rapportés – nausées, vertiges, céphalées – étaient le plus souvent transitoires et sans gravité, même s’ils augmentaient avec les doses plus élevées. Les auteurs soulignent toutefois que la sécurité à long terme reste à documenter.
Dans un contexte où près de la moitié des patients ne répondent pas aux traitements de première ligne, ces résultats renforcent l’idée que le protoxyde d’azote pourrait rejoindre l’arsenal de nouvelles thérapeutiques rapides pour la dépression, sous supervision médicale stricte.
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L’équipe de rédaction Tempo Today