Les options de traitement médicamenteux de l’AVC ischémique restent aujourd’hui limitées par une fenêtre temporelle très étroite : les thrombolytiques doivent être administrés dans les premières heures suivant l’apparition des symptômes, excluant de facto les patients qui consultent tardivement ou se réveillent avec un déficit installé. Un médicament expérimental, le scp776, pourrait changer la donne.
Présenté au World Stroke Congress 2025 à Barcelone, il ce médicament expérimental ne vise pas à dissoudre le caillot mais à protéger le tissu cérébral en aval, en inhibant l’apoptose et en apportant un facteur de croissance, l’IGF-1, qui active les voies endogènes de réparation des cellules lésées.
Dans un essai de phase intermédiaire incluant 119 patients arrivés aux urgences en moyenne 12 heures après le début présumé de l’AVC, et donc non éligibles aux traitements de reperfusion, le scp776 a montré des signaux d’efficacité par rapport au placebo.
Au moment de la sortie d’hôpital, ou au plus tard au 7ᵉ jour, les patients traités présentaient en moyenne une amélioration cliniquement pertinente de 2,26 points sur l’échelle NIHSS, même si cette différence n’atteignait pas la significativité statistique. À 90 jours, la proportion relative de patients ayant retrouvé une autonomie fonctionnelle était augmentée d’environ 15 % dans le groupe scp776.
Le médicament a déjà été placé sous procédure accélérée (« Fast Track ») par la FDA pour les AVC ischémiques aigus.
L’équipe de rédaction Tempo Today