Une étude menée auprès de 880 infirmières et infirmiers hospitaliers s’est penchée sur l’apport des infirmiers virtuels (infirmiers travaillant à distance, via écrans et outils numériques, pour soutenir les équipes au lit du patient).
Selon les réponses, ces infirmiers virtuels sont principalement sollicités pour la surveillance à distance des patients, l’aide aux admissions et aux sorties d’hospitalisation, ainsi que pour l’éducation du patient.
Cependant, plus d’un soignant sur deux (57 %) estime que la présence d’infirmiers virtuels ne diminue pas sa charge de travail, et 10 % trouvent même qu’elle l’augmente. Parmi les 43 % qui rapportent un allègement, seuls 8 % parlent d’une réduction importante de la charge. Du côté de la qualité des soins, 53 % des infirmières et infirmiers perçoivent une amélioration, mais presque la moitié (47 %) ne voient aucune différence, et 4 % estiment que la qualité s’est dégradée.
Dans leurs commentaires, les soignants reconnaissent que les infirmiers virtuels peuvent être utiles pour le monitoring et la documentation, mais pointent aussi plusieurs limites : organisation peu fluide, manque de personnel, méfiance de certains patients, et perte de temps liée à des procédures mal intégrées.
Au final, ce modèle de prise en charge à distance montre un potentiel, mais ses bénéfices restent très inégaux et son déploiement devrait se faire avec prudence et évaluation continue.
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L’équipe de rédaction Tempo Today