Une équipe française a mesuré, vol après vol, les concentrations de particules ultrafines (UFP) et de carbone suie (black carbon, BC) dans les cabines de 16 avions commerciaux (A220, A319, A321) d’une compagnie française, depuis l’embarquement jusqu’au débarquement. Résultat : les niveaux restent globalement plus bas que dans d’autres moyens de transport, mais varient fortement selon les phases de vol et l’environnement aéroportuaire.
Les chercheurs rapportent des concentrations moyennes de 9 122 particules/cm³ pour les UFP et de 207 ng/m³ pour le BC. Les niveaux sont plus élevés au sol qu’en croisière, avec une hausse marquée lors des phases de roulage, de montée et surtout de descente ou juste après l’atterrissage. Une fois en altitude, les concentrations diminuent, puis remontent à l’approche et à l’arrivée, ce qui confirme l’impact majeur de la pollution de l’air ambiant liée à l’aéroport sur la qualité de l’air en cabine.
L’analyse des déterminants montre qu’une croisière plus longue est associée à une baisse des UFP, alors que des phases de roulage prolongées augmentent à la fois UFP et BC. Un plus grand nombre de passagers s’accompagne de niveaux plus élevés de BC, et certains types d’avions présentent des concentrations d’UFP plus importantes en montée et en descente. En revanche, l’altitude, la turbulence ou la durée du service des repas ne semblent pas influencer significativement les niveaux mesurés.
Au final, cette étude conclut que, malgré des concentrations relativement faibles comparées à d’autres transports, l’air de cabine reste fortement dépendant des sources extérieures, en particulier de la pollution atmosphérique aéroportuaire.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
L’équipe de rédaction Tempo Today