Même après 65 ans, et même en cas de maladie cardiovasculaire, le sevrage tabagique reste largement bénéfique. C’est le message martelé par le Pr Daniel Thomas (Institut de Cardiologie, Pitié-Salpêtrière) lors du congrès de la Société francophone de tabacologie.
Chez les 60 ans et plus, le tabagisme reste fréquent et pèse lourd sur la mortalité cardiovasculaire : les fumeurs âgés ont environ deux fois plus de risque de décéder d’une cause cardiaque que les non-fumeurs, avec une « avance du risque » estimée à plus de cinq ans. Une vaste méta-analyse internationale (503.905 participants de 60 ans et plus) confirme que fumer, même tard dans la vie, reste un facteur de risque indépendant d’infarctus et de décès, avec un risque qui croît avec le nombre de cigarettes et diminue progressivement après l’arrêt. Le tabac augmente aussi les complications et la mortalité après chirurgie.
La bonne nouvelle, c’est qu’arrêter de fumer est utile à tout âge : les bénéfices cardiovasculaires apparaissent rapidement, car l’inflammation, l’hyperréactivité plaquettaire et la dysfonction endothéliale s’améliorent en quelques mois. Chez les plus de 60 ans, le sevrage réduit la mortalité d’environ 20 à 30 %, y compris après 80 ans, et freine la progression de l’artériopathie des membres inférieurs, des anévrismes de l’aorte abdominale et le risque d’AVC.
Le message du Pr Thomas est clair : il est essentiel d’arrêter le plus tôt possible… mais il n’existe aucun âge à partir duquel cela serait « trop tard » pour en tirer profit.
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L’équipe de rédaction Tempo Today