De nouvelles données présentées au congrès 2025 de l’European Society of Cardiology à Madrid montrent que l’âge et le faible niveau de forme physique constituent des facteurs de risque forts et indépendants d’arythmies chez des adultes en bonne santé. Longtemps considérées comme bénignes, ces irrégularités du rythme cardiaque sont désormais reconnues comme des marqueurs précoces d’un risque cardiovasculaire accru.
L’étude, menée au Chaim Sheba Medical Center (Israël), a inclus 1 151 participants âgés de 40 à 65 ans, exempts de symptômes cardiaques et de cardiopathie structurelle. La moyenne d’âge était de 52 ans, avec 88 % d’hommes. Tous ont bénéficié d’un test d’effort et d’un enregistrement électrocardiographique continu afin de détecter les anomalies du rythme.
Les résultats montrent qu’un fardeau élevé d’arythmies atriales était associé à l’âge, au sexe masculin, à une faible capacité aérobie, à l’hypertension et à une altération de la fonction rénale. Les arythmies ventriculaires étaient également liées à l’âge et à la fonction rénale, mais pas au niveau de forme physique. L’analyse multivariée a confirmé l’âge et le faible niveau d’aptitude cardiorespiratoire comme facteurs de risque indépendants des arythmies atriales. L’incidence augmentait de 9 % par an pour les arythmies atriales et de 4 % par an pour les ventriculaires, avec une hausse marquée dès le groupe d’âge 50–54 ans.
Selon le Dr Amit Moses, investigateur principal, ces résultats plaident pour un dépistage des arythmies à partir de 50 ans, même chez les individus asymptomatiques, et soulignent le rôle protecteur majeur de la condition physique dans la stabilité électrique cardiaque.
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L’équipe de rédaction Tempo Today