Une vaste étude observationnelle rétrospective portant sur plus de 460 000 adultes a mis en évidence une fréquence élevée de carences nutritionnelles chez les patients traités par agonistes du récepteur du GLP-1 (GLP-1RA), tels que le sémaglutide, qu’ils soient diabétiques ou non.
Publiée dans Obesity Pillars, l’analyse a suivi des patients nouvellement traités entre 2017 et 2021, sans antécédent de carence diagnostiquée. Environ 80 % présentaient un diabète de type 2, et près de 45 % étaient obèses.
Les résultats montrent qu’à 6 mois, 12,7 % des patients avaient déjà développé au moins une carence nutritionnelle, et ce taux atteignait 22,4 % à 12 mois. La carence en vitamine D était la plus fréquente (7,5 % à 6 mois ; 13,6 % à 12 mois).
Les auteurs soulignent que la perte de poids induite par les GLP-1RA s’accompagne d’une réduction de la masse grasse mais aussi musculaire, ce qui peut accentuer les déséquilibres nutritionnels. Les patients suivis par un diététicien dans les six premiers mois du traitement présentaient plus souvent des carences diagnostiquées - probablement en raison d’un dépistage plus systématique.
Ces résultats incitent les prescripteurs à intégrer un suivi nutritionnel régulier chez les patients sous GLP-1RA, en particulier pour surveiller les apports en vitamines, minéraux et protéines. Les auteurs recommandent l’implication conjointe de médecins nutritionnistes, diététiciens et autres spécialistes pour prévenir les complications liées à ces déficits.
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L’équipe de rédaction Tempo Today